Mon corps ne me plait jamais

Je sais que j’ai longtemps alterné les périodes de boulimie et d’anorexie. L’anorexie, quand j’étais dans mes périodes de boulimie sexuelle (et il fallait que je plaise à tout prix !), la boulimie lors des périodes d’anorexie sexuelle (pour surtout ne pas plaire et qu’on me fiche la paix !) Ce corps, je ne l’aime pas !

L’automutilation, souffrir pour se purifier…

Je me souviens très bien des premières fois où j’ai commencé à me couper avec de petites lames de rasoir et à me piquer avec des aiguilles à coudre. Même si j’avais l’impression de ne pas être là je me rappelle combien j’étais concentrée pour me faire du mal sans prendre le risque de me tuer et aussi combien de fois seule le soir dans ma chambre, avec ma musique je cherchais la force de me mettre un coup fatal pour en finir. Ces blessures sont quasiment restées toujours invisibles aux yeux de tous, comme moi, comme tout ce que…

C’est peut-être le prix à payer pour être aimée

Marie est élevée par ses grands-parents, à la campagne, dans une famille catholique -pratiquante. Sa grand-mère est une « maîtresse femme », une femme de pouvoir et son grand-père, un époux soumis. Ils s’occuperont d’elle jusqu’à ses huit ans ainsi qu’une de ses cousines dont les parents ont divorcé. Pour les vacances, les deux fillettes sont accueillies par l’oncle et la tante.

Le suicide

La mort a toujours été omniprésente en moi. Tout petit, la confrontation avec l’inceste m’a obligé à trouver un réconfort ailleurs. La sensation de vide, d’impuissance, de froid, de silence, de pesanteur, et la volonté de m’exclure d’un monde qui n’était pas pour moi sont arrivées à l’âge de 6 ans. Autour, il y avait aussi ma famille qui participait à la programmation de ces actes. Les responsable sont eux, et l’inceste. Côté famille… Je me souviens d’une otite qui n’avait jamais été soignée. Ma mère ne s’occupait pas de moi à cet âge. La douleur dans mes oreilles étaient…

Mon Invisibilité…

Le sentiment de honte et de culpabilité… je l’ai ressenti très fortement toute petite. Parce que j’ai grandit dans une famille très maltraitante, mon père était alcoolique et très violent. Ma mère me rejetait complètement, elle ne voulait pas s’occuper de moi. Rien qu’ en dehors de l’inceste, j’avais la sensation de ne pas exister, et d’être invisible, ça rejoint un peu le fait de ne pas avoir le droit de vivre, j’avais l’impression d’avoir toutes les tares toute petite et que je n’étais pas aimable, je n’étais pas importante, j’ai un petit frère qui a un an de moins…

France-Soir : Je ne pardonnerai jamais

Le 2 février 2013/ Le temps s’est arrêté. j’étais emplie d’effroi, de surprise. Je ne comprenais pas ce qu’il faisait. Très vite, mon père est arrivé et l’a ramené, furieux, dans la maison. Je suis retournée jouer comme si de rien n’était. Mais je me sentais sale.