2015 – l’inceste dans le code pénal

L’Obs Le Plus Publié le 17-05-2015 à 15h54 – Modifié le 18-05-2015 à 07h26 Par Muriel SalmonaPsychiatre L’inceste est de retour dans le code pénal. Le 12 mai, l’Assemblée nationale a adopté un amendement à la proposition de loi sur la protection de l’enfance pour réintroduire ce crime dans la loi. Que cela va-t-il changer ? Pas énormément de choses, mais c’est tout de même une avancée, explique la psychiatre Muriel Salmona. Le 12 mai 2015, l’inscription de l’inceste commis sur les mineurs dans le code pénala été adoptée par l’Assemblée nationale .L’article 22 de la proposition de loi sur la protection…

Gratuité de quels soins?

Les soins consécutifs aux sévices sexuels subis par les mineurs   sont  pris en charge intégralement par l’assurance maladie, pendant la minorité et au delà si besoin. ll n’existe aucun délai de prescription. Il n’est pas non plus nécessaire que l’affaire ait été jugée, ni même d’avoir porté plainte. Le seul fait d’avoir été victime de violences sexuelles ouvre ce droit. Loi du 17 juin 1998  « relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu’à la protection des mineurs  Circulaire  du 28/12/2001 aux organismes  de sécurité sociale et médecins conseils : (article L 160-14-15° du code de la sécurité sociale)  Tous…

Violences sexuelles pendant l’enfance : Comment aider son conjoint

Partager sa vie avec une personne victime d’une ou plusieurs  agressions sexuelles durant son enfance nécessite de la patience, de la compréhension et beaucoup d’écoute.

Les récentes études conduites par  L’UNICEF, L’OMS et    L’ASSOCIATION MEMOIRE TRAUMATIQUE ET VICTIMOLOGIE      dressent un constat alarmant à propos de la reconnaissance et de la prise en charge insuffisantes des victimes de violences sexuelles, en particulier celles qui touchent les enfants. En France, près 81% des victimes avaient moins de 18 ans au moment des faits, 51% moins de 11 ans et 23%, moins de 6 ans.

Dans 94% des cas, les violences sont commises par des proches, et dans 52% des cas, par des membres de la famille. La victime est donc condamnée au silence et grandit en gardant le poids de ce secret. Or, « les violences sexuelles font partie des pires traumas, et la quasi-totalité des enfants victimes développeront des troubles psychotraumatiques », estiment les auteurs du rapport.

Les conséquences de ce type de traumatisme peuvent ressurgir à l’âge adulte, au sein d’une relation amoureuse. Dans ce cas, le(a) conjoint(e) peut se retrouver démunie, sans savoir quelle attitude adopter pour aider la personne qu’il aime à surmonter cette épreuve.

Que faire ?

S’armer d’une grande dose de compréhension, d’écoute et de patience peut sembler ne pas suffire, mais c’est un bon point de départ. Ne pas minimiser l’agression, soutenir la victime sans la diriger, être présent quand il a besoin de parler et être coopératif sur le plan sexuel, font partie des règles de base à appliquer

« La première réaction est très importante », explique Marie-Ange Le Boulaire, présidente de l’Association nationale pour la reconnaissance des victimes, « certaines personnes se sentent soulagées car la violence subie par l’autre explique souvent des comportements incompris auparavant, mais d’autres personnes réagissent parfois en culpabilisant la victime et en l’accusant de ne pas en avoir parlé plus tôt. » Une erreur à ne pas commettre, car le conjoint doit avoir un rôle de soutien, sans juger le partenaire.

Mais si ce soutien est essentiel,   « vous aiderez votre conjoint en vous concentrant autant sur vos propres besoins que pour les siens ». Respecter ses limites permet de préserver une relation équilibrée au sein du couple.

« La victime peut faire des crises face à la personne la plus proche d’elle et la prendre pour cible. Le conjoint doit prendre du recul, être honnête, ne pas se dire qu’on peut tout résoudre et, au contraire, l’orienter vers des professionnels de santé qui seront capable de l’aider », indique Marie-Ange Le Boulaire.

Des groupes de soutien pour partager son expérience

Entre autres, éviter d’assumer le rôle de la personne qui se charge de tout et savoir apprécier la relation pour ce qu’elle est, sans essayer de l’idéaliser, vous aidera à évoluer dans de bonnes conditions.

Vous  n’êtes pas la seule personne à vivre cette situation : « Assurez-vous d’avoir un appui à l’extérieur de votre relation. Cet appui peut prendre la forme d’un conseiller, d’un ami ou d’un groupe de soutien, ou des trois à la fois. »

L’association « Le monde à travers un regard » organise d’ailleurs un groupe de parole à Paris un samedi matin par mois *. Partager son expérience avec d’autres personnes qui traversent les mêmes épreuves et apprendre comment ils ont affronté et résolus leurs problèmes peut vous aider considérablement.

Votre conjoint peut s’en remettre

Si le processus de guérison peut durer plus ou moins longtemps, selon la personne et le type d’agression subie, c’est important de ne pas oublier que le conjoint peut s’en sortir. La communication que vous aurez établi avec votre partenaire permettra de bâtir une relation de confiance vous et d’affronter plus facilement toutes les épreuves futures.

Selon l’expérience de Marie-Ange Le Boulaire,  « s’il existait déjà un lien fort entre les deux personnes avant la révélation, surmonter cette épreuve renforcera probablement ce lien. Si, au contraire, le couple traversait déjà des crises, elle peut faire ressurgir des problèmes et le briser pour de bon. »  Chaque famille s’adapte à cette situation à sa façon. Si pour certains, le chemin est très long, pour d’autres, le déclic de la révélation est suffisant pour se débarrasser du poids de l’agression.

( De l’article de Santé Magazine du 02-03-2015)

* Voir les  autres  lieux des groupes de parole

Un guide à l’intention des hommes

Si vous avez été agressé sexuellement quand vous étiez enfant, ce livret vous aidera à mieux comprendre les répercussions que peut avoir cette expérience sur votre vie actuelle. Ce livret s’adresse aux milliers d’hommes qui ont été victimes de violence sexuelle au Canada alors qu’ils étaient enfants ou adolescents.

Les états de stress post-traumatique

Par  Philippe Vergnes   Psychologue le 3 juillet 2013  ESPT – Etat de Stress Post-Traumatique  =   SSPT Syndrome de Stress Post-Traumatique Plusieurs types d’ESPT sont aujourd’hui différenciés. Suivant les catégorisations ils seront dits de type I, II (Lenore TERR) ou III (SOLOMON E.P. et HEIDE K.M.), ou selon une autre taxinomie, ils seront complétés par les adjectifs de simple (équivalent du type I de Lenore TERR) ou complexe (défini par Judith HERMAN et dont l’équivalent dans la précédente classification est un composé du traumatisme de type II et III). Les différents traumatismes ainsi définis peuvent être directs ou indirects en fonction du rapport…

Consentement, consentement, consentement : L’arme ANTI victime de viol

Ou comment le consentement de la victime est éclairé . Dans l’article la correctionnalisation, la négation d’un crime (le viol est-il toujours un crime) il était déjà question de cet accord, de la victime, qui serait le garde fou mis en place par le législateur. Inutile de rappeler que pour obtenir cet accord , le juge souvent appuyé par l’avocat de la victime fait peur  en attirant l’attention sur l’horrible Cour d’Assises qui serait justement horriblement difficile à supporter. Déjà le doute était permis, comment la victime traumatisée pouvait- elle donner un accord valable. Comment  résister aux conseils prodigués par…

2011- Inceste : Décision n° 2011-163 QPC du 16 septembre 2011

M. Claude N. [Définition des délits et crimes incestueux] Le Conseil constitutionnel a été saisi le 27 juin 2011 par la Cour de cassation (chambre criminelle, arrêt n° 4006 du 22 juin 2011), dans les conditions prévues à l’article 61-1 de la Constitution, d’une question prioritaire de constitutionnalité posée par M. Claude N., relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit de l’article 222-31-1 du code pénal. LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL, Vu la Constitution ; Vu l’ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 modifiée portant loi organique sur le Conseil constitutionnel ; Vu le code pénal ;…

Guide pour les conjoint-es

 Publié par le Vancouver Incest and Sexual Abuse Centre.  Conçue pour les conjoint-es de ceux ou celles qui ont été victimes de violence sexuelle lorsqu’ils étaient enfants ou adolescent-es, cette brochure évoque les effets des sévices sexuels sur le conjoint ainsi que sur la relation de couple. Elle fait le point sur divers sujets à l’aide d’une série de questions et de réponses ainsi que de vignettes personnelles : Lorsque notre conjoint ou conjointe a été victime de violence sexuelle durant l’enfance