« C’est ce qu’on appelle la mémoire traumatique symptôme central des psychotraumas!Mémoire traumatique des paroles ,des cris, des injures »
Dre Muriel Salmona (Tweeter)
« Ce ne sont pas des hallucinations mais des réminiscencesde tout ce qui a été entendu lors des violences de tous les propos des agresseurs »
Dre Muriel Salmona (Tweeter)
« En cas de violence, les événements vécus restent bloqués au niveau de l’amygdale et ne sont pas intégrés par l’hippocampe pour devenir de la mémoire autobiographique consciente.
Tous les événements bloqués dans l’amygdale sont à l’origine de la mémoire traumatique. Comme l’amygdale est devenue hypersensible, elle s’allume au moindre lien qui rappellent les violences (bruits, sensations, caresses…). La victime revit alors la situation avec la même intensité et la même détresse.
En temps normal, par exemple une fracture, on se souvient que cela a été douloureux mais on ne ressent pas la douleur quand on y repense (parce que l’hippocampe a fait son travail de mémoire autobiographique consciente). Avec la mémoire traumatique, la personne ressent la douleur comme si elle était présente, avec une sensation de mort imminente.
La mémoire traumatique est une torture et ce d’autant plus qu’elle est indifférenciée : comme les souvenirs n’ont pas été traités par l’hippocampe, il n’y a pas de repérage temporel ou spatial. Quand elle s’allume, la mémoire traumatique s’allume avec tout ce qui a été ressenti, dit, fait, y compris les faits et gestes des agresseurs.
C’est la raison pour laquelle les victimes sont hantées et colonisées par les mises en scène des agresseurs (la victime peut ainsi être colonisée par la haine de son agresseur). Les pensées des victimes sont également contaminées par les paroles des agresseurs (« tu ne vaux rien », « c’est de ta faute », « tu es inhumaine », « c’est tout ce que tu mérites », « tu l’as bien cherché »…). Les personnes victimes de violence et non soignées ont une estime de soi très faible en raison de cette petite voix qui les harcèle en permanence. «