« En écrivant Ruelle sombre, j’ai replongé dans un viol que j’avais enfoui depuis 11 ans.
J’ai parlé pour la première fois à ma famille, j’ai confronté mon agresseur, et j’ai appris ce mois-ci ce qu’était la dissociation : vivre séparée de la « moi » de 17 ans pour ne pas souffrir.
Cette chanson m’a permis de lui redonner une voix.
Elle n’est plus seulement mon histoire : elle est devenue la nôtre.
Lisa Pariente facebook Instagram
Non maman, c’était pas tard le soir dans une ruelle sombre
Non maman, c’était pas dans ce bar où les lumières grondent
C’était pas dans un bois contre un arbre par un étranger
C’était pas dans les bras d’un lascar qui m’a kidnappée
Je connaissais ses yeux
Je connaissais ses mains
Je connaissais le poids de son corps sur le mien
Mais il a été tendre, j’crois, j’ai oublié
A pris c’qu’il voulait prendre mais sans me réveiller
Pas de rêves cette nuit
Avec un cauchemar dans mon lit
Pas de rêves cette nuit
Avec un cauchemar dans mon lit
Non maman, j’étais pas provocante dans mon pyjama
Et pourtant je suis pas innocente, dira-t-on de moi
Et promis, je n’en parlerai pas, puis qui me croira ?
Ironie, car au fond même toi tu ne le sais pas
{Pre-Chorus}
Tu connaissais mon cœur
Tu connaissais mon rire
Tu déchires ma pudeur, en me laissant dormir
Au moins j’peux pas m’défendre, non, j’peux pas crier
Faudrait pas se faire prendre, ni me réveiller
Pas de rêves cette nuit
Avec un cauchemar dans mon lit
Pas de rêves cette nuit
Avec un cauchemar dans mon lit
T’étais capable du mieux
T’as préféré le pire
Je te fais mes adieux et je garde en souvenir
Non ne t’en fais pas, j’avance vers mon bonheur
Et toi ça te fait quoi d’être un violeur ?