Nous aurions pu

Nous aurions pu ne faire qu’une,

Avoir ce lien si fort.

Ce regard complice,

Que seules nous, aurions pu traduire.

J’aurai aimé que tu sois celle,

Que d’autres ont la chance d’avoir.

Un cadeau du ciel,

Qui nous réconforte,

Qui nous rassure.

Qui sèche les larmes.

Parfois des disputes,

Car si identiques et différentes à la fois.

Bien sûr j’aurai tout fait pour être comme toi,

Car sans être irréprochable, tu aurais été un exemple.

Bien sûr j’aurai été fière de t’avoir.

J’aurai pu t’appeler, n’importe quel jour.

Peut-être aurions-nous eu nos rendez-vous hebdomadaires.

Tu aurais adoré profiter de mes enfants.

Je t’aurai appelé à la moindre inquiétude,

à la moindre de leurs avancées extraordinaires.

J’aurai pu me fier à tes conseils.

Lorsque mon cœur se briserait, le tien le serait aussi,

Mais tu aurais les bons mots, les bons gestes.

Ceux que j’aurai eu la chance de connaître toute une vie.

Mais il n’en est rien.

Dans un monde parfait, tu existes.

Mais le monde réel ne l’ai pas.

Je ne connaîtrai pas le bonheur de t’appeler.

Mon cœur lui s’est bien brisé, tel du verre pilé,

Sur lequel on marche et qu’on écrase encore plus.

Car, il n’est rien.

Je ne peux pas t’appeler pour que tu me réconfortes.

Je ne peux pas t’appeler quand le monde me fait peur.

Je ne peux pas être dans tes bras quand ça aurait pu

Être le meilleur des endroits.

Celle qui existe dans mon monde n’est même pas l’ombre de toi.

Elle n’est que froid, mensonge, distance, douleur.

Une ombre aurait au moins eu le mérite de protéger

Du soleil parfois trop brûlant.

J’aurai donné n’importe quoi pour ne serait-ce qu’un tiers de toi.

Je donnerai tout pour être dans tes bras,

Entendre ce que je n’ai jamais entendu et n’entendrai jamais,

Et qu’ensemble, tu m’aides à recoller les morceaux de verre.

Mais dans ce monde, c’est celle là,

Dont j’aurai aimé qu’elle te ressemble,

Qui a piétiné sur ces mêmes morceaux qu’elle a aidé à briser.

Alors je reste là, un trou béant à la place du cœur,

Qui de toute évidence prenait de la place.

Alors je reste là, avec cet espoir d’enfant rempli d’innocence.

Cet espoir d’enfant rempli d’incompréhension.

La douleur à la place du cœur.

E.K

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