Budget de soins pour une personne victime de faits de pédocriminalité dans le cadre d’une relation d’autorité.

Soins De Sante

Je peux déjà esquisser à partir de dépenses réelles en psychiatrie (consultations à 100 euros, 1500 €) ou en psychologie (alentour de 50 à 75 euros : 240 X 50 = 12.000 €) quoique, en ce qui me concerne, comme je suis en situation précaire, j’ai bénéficié d’un traitement social à 2,50 euros de l’heure deux fois par mois durant quelques temps.  Mais c’est un privilège dont très peu « jouissent ».  Il y a les séances d’EMDR et le Kinésiologue (100 euros / heure, aussi : 20 X 100 = 2.000 €) puis tous les médocs durant dix ans …ou durant trente ans ? (dix ans : 520 semaines à 50 € = 26.000 € forfait bon marché)

Il y a les consultations de généralistes alentour de ce sujet mais il faudrait considérer toutes les dépenses de santé AVANT les soins : soins de dos deux fois par semaine depuis l’âge de 26 ans (dix ans : 36 x 520 = 18.720 € trente ans dans mon cas et je l’amortis en ne comptant pas les remboursements vu que, en plus, j’ai vécu 15 ans dans un pays où les remboursements n’existaient pas) , les conséquences économiques des échecs aux études (cinq années d’études répétées comptées à 1.200 € = 6.000 €

TOTAL ESTIMATION sur base expérience propre :                            66.220 euros.

Indemnisations Forfaitaires

Indemnisation forfaitaire pour le manque à gagner d’études supérieures : 400.000 € car une reconnaissance immédiate des faits avec thérapies permet à l’enfant victime de se reprendre alors que, au contraire, le silence et le déni l’écrasent chaque fois plus dans la dévalorisation et les maux psychosomatiques (vingt mille euros durant 20 ans).

Des accidents de diverses sortes dû à la confusion mentale du sujet, des soins pour 14 allergies dans mon cas durant 15 ans, des absentéismes pour migraines ophtalmiques (de 24 à 36 heures), pour ennuis cardiaques ou états dépressifs puis pertes d’emplois successives pour dépression nerveuse (cas personnel) : indemnisation inestimable mais fixée forfaitairement à 100.000 € (vingt mille euros sur cinq années).

Inclure la destruction du foyer typique des partenaires abusés dans l’enfance car la nécessité des victimes de se centrer sur leur mal constamment afin d’arriver à pouvoir identifier chaque malaise et de se défaire des souvenirs traumatisants (conjugués à ceux causés par la violence physique et aux troubles psychiques causés par la dévalorisation dans la société immédiate ou environnante et professionnelle mais aussi la perte de leur capacité de se relationner affectivement et sexuellement avec un partenaire ou d’établir des liens de filiation et/ou d’éducation, faits très habituels chez ces victimes) :

Indemnisation inestimable mais fixée forfaitairement à 200.000 € (préjudice moral).

Dans de nombreux cas, fréquentes hospitalisations en psychiatrie a la suite de TS ou pour anorexie, pour usage de stupéfiants ou pour alcoolisme, ou pour des troubles multiples allant jusqu’à des cancers rarissimes et/ou pour stérilité (Ici se situe réellement le concept non assistance à personne en danger : que vaut la prise de risque d’un adolescent en TS ?).

Outre le concept notoirement reconnu de Stress Post Traumatique, de nombreuses victimes tombent dans l’enfer de ces différentes pathologies reconnues : la psychose bipolaire, la fibromyalgie, l’état borderline, qui coûtent cher à la société.

Dans de nombreux cas aussi, la chute sociale menant à l’existence de Sans Domicile Fixe : que vaudra chaque année de vie dans la rue et sa déchéance ?

Dans ce paragraphe seront inclues les maladies chroniques du système digestif dont, très fréquemment pour ces victimes, la maladie de Cröhn (quelle indemnisation pour la maladie de Cröhn ?) : Je propose pour l’ensemble une indemnisation forfaitaire de 200.000 € (vingt mille euros durant dix ans).

Et puis, dans les troubles relationnels,  il y a les problèmes prolongés à la descendance : les enfants de parent angoissé héritent du traumatisme assez fréquemment et ont aussi parfois les symptômes d’inceste (usage assimilé du mot « inceste» pour toute agression dans une relation d’autorité, selon la théorie de l’anthropologue Illel KIESER, auteur et ancien titulaire de la chaire à l’Université de Toulouse), alors qu’ils ne sont pas victimes (Inestimable – Voir l’œuvre de PUSKAS : «Les amours cloués»).

Pour finir, impossible de ne pas mentionner les personnes qui, totalement dévalorisées et «faites» à leur exploitation sexuelle, tombent dans la prostitution où, d’une certaine manière,  elles répètent à l’infini leur martyr, devenues hyper érotisées très jeunes et parfois «faites» à la sanction infiniment indigne de l’argent reçu pour leur silence mais qui, pour elles, sont le symbole de la valeur de leur vie (estimable au cas par cas, sujet à débattre – voir les troubles de l’identité sexuelle).

CES ESTIMATIONS sont proposées pour non assistance à personne en danger et complicité dans la destruction de leur existence individuelle et sociale.

Ces estimations sont basées sur la somme des articles mentionnés dans ce dossier et réunis et commentés avec le Docteur en Psychologie Sociale, Aude Fiévet, de Paris qui s’intéresse à la victimologie depuis de longues années sur la base des travaux fournis autant par l’expérience canadienne en la matière que par les apports institutionnels d’autres pays européens ou anglo-saxons : Australie, Finlande, Suède, Suisse, United Kingdom, USA.

Par Victor Khagan, ex-victime et écrivain.

Dossier constitué en novembre 2010, conjointement par Aude Fiévet et Victor Khagan

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