Dre Catherine Bonnet

Paru en février 2007  Epuisé, se trouve en « occasion »

Cliquez sur l’image et accédez à quelques pages

En 1996-1997, en signalant aux autorités judiciaires des enfants subissant des agressions, filmées par un de leurs parents pour être enregistrées en cassettes et exploitées sur Internet, Catherine Bonnet n’avait pas imaginé qu’ils seraient considérés comme menteurs, puis qu’on s’acharnerait à les museler.Pouvait-elle penser qu’il en serait de même pour elle parce que ses prises de position indisposaient fortement ? Etait-elle en mesure d’anticiper qu’elle perdrait son travail et serait contrainte de s’exiler alors qu’elle n’avait fait que son devoir de médecin ? L’auteur témoigne des résistances qu’elle a rencontrées pour faire entendre la voix de ses jeunes patients, tout comme celle de 200 autres médecins et autres professionnels de l’enfance, indignés par les mêmes abus et victimes des mêmes pressions au silence. Elle nous fait découvrir les défaillances de la loi française envers les enfants maltraités. Elle décrit comment d’autres pays occidentaux ont résolu des situations similaires

La vérité sur l’inceste et la pédophilie est-elle insoutenable au point qu’il soit préférable de la nier ?
A la fin du siècle dernier, à l’heure des premières révélations sur ces pratiques, la société hésite entre déni et banalisation, partagée entre le désir de dénoncer et celui de taire des actes qui remettent en cause ses fondements mêmes. Aujourd’hui, après la prise en considération, dans les années quatre-vingt, des ravages provoqués par l’inceste et la pédophilie, après la scandaleuse affaire Dutroux, on voit se ranimer la suspicion à l’égard des victimes.
Catherine Bonnet, médecin, psychiatre, psychanalyste et spécialiste de la maltraitance, tente ici de comprendre ce phénomène et apporte son témoignage afin d’éviter que la chape de plomb, une fois de plus, ne retombe. Comparant le syndrome post-traumatique des enfants victimes d’abus sexuels à celui des victimes de la guerre, elle démontre par des faits précis – dessins, propos, comportements – que la majorité de ces enfants sont crédibles. Incitant à ne négliger aucun symptôme, elle évoque la manière d’aborder la question avec l’enfant, le rôle des parents, la stratégie de l’agresseur.
Fondé sur de rigoureux rappels historiques et d’impressionnantes données cliniques, l’ouvrage de Catherine Bonnet est un cri d’alarme et de protestation face à une situation dangereuse et paradoxale : alors que les professionnels signalent leurs soupçons de violences sexuelles envers des enfants, la parole des victimes et des adultes qui tentent de les protéger est de plus en plus refusée.

.

Comments are closed.